Pompier professionnel depuis plus de 20 ans, les Frelons asiatiques et européens sont très dangereux pour l'espèces humaines. Leurs piqures sont douloureuses et provoquent des démangeaisons ainsi que des gonflements pendant de longues heures. Certaines personnes peuvent développer des allergies aux piqûres de frelon, et il est donc nécessaire de consulter un médecin immédiatement. Les nids de frelons doivent être détruits rapidement afin d’éviter qu’ils ne grossissent et ne se développent encore plus, il faut donc agir rapidement.
Différencier le Frelon asiatique et le Frelon européen :
En effet, les Frelons asiatiques et les Frelons européens possèdent des caractéristiques différentes.
- Le frelon asiatique est plus petit, sa taille peut atteindre 3 cm, alors que le frelon européen est plus grand, sa taille atteignant les 4 cm. La tête du frelon asiatique est plutôt allongée (lorsqu’on regarde de côté), alors que celle de son cousin européen est arrondie et brune. Nous pouvons aussi les distinguer grâce à leur abdomen et à leurs pattes. L’abdomen du frelon asiatique possède un anneau orange à son extrémité et ses pattes sont jaunes, le surnommant « frelon à pattes jaunes ». Du côté du frelon européen, il est doté d’un abdomen de couleur jaune avec de petits traits noirs et ses pattes sont entièrement marron.
- Nid de Frelons asiatiques :
Les nid de frelons asiatiques se trouve en pleine lumière, de préférence en hauteur (par exemple sur un arbre), et vers un point d’eau et a une forme sphérique. L’ouverture de leur nid se situe sur le bas du nid ou sur le côté avec une petite entrée de 4 cm.
- Nid de Frelons européens :
Quant au nid de frelons européens, celui-ci a une forme conique et se trouve plutôt à l’obscurité (sur un tronc d’arbre, dans le grenier, etc.). L’entrée se fait par le bas avec une grande entrée de 10 cm.
Je vous présente une vidéo d'une destruction d'un nid de frelon asiatique dans un arbre à l'aide d'une perche télescopique.
Installation de la perche télescopique pour détruire le nid de frelon asiatique dans l'arbre.
Les principales espèces de guêpes :
Il en existe en effet plusieurs variétés et espèces de guêpes sur nos territoires. Les plus communes sont celles que l'ont retrouvent proches des activités humaines dans la plupart des cas. Ce sont celles qui peuvent représenter des dangers pour l’homme.
Certaines construisent des petits nids épars (guêpes polistes), d’autres quant à elles construisent un seul gros nid (guêpes germaniques et guêpes communes).
Comment ils construisent leur nid ?
Dès les premières chaleurs du printemps, les femelles fécondées à l’automne vont commencer à construire un petit nid, où elles vont pondre quelques œufs. C’est un nid fait de cellulose, en papier mâché de couleur grise à brune. Ces œufs éclos, la reine fait des allers-retours pour nourrir les larves et amener de l’eau (à la fois pour boire et pour climatiser l’air par ventilation et évaporation). Les premiers adultes naissent et s’occuperont désormais des tâches de nourrissage, laissant à la reine le temps de pondre pour le reste de sa vie. Elle ne sortira plus jamais du nid. Le nid grossit, et les insectes (femelles stériles) deviennent de plus en plus nombreux. Naissent ensuite les guêpes mâles qui s’accoupleront avec les futures reines. Quand l’hiver arrive le nid décline pour complètement mourir. Entretemps les reines sont parties se mettre à l’abri pour hiberner et refaire des nids l’année suivante.
Les dangers liés aux guêpes ?
Le principal risque est lié à la piqure de la part de l’insecte. En plein été, il n’est pas rare que la toiture soit envahie. Ces insectes piqueurs peuvent aussi faire leurs nids dans le mobilier de jardin. Elles apprécient les tables et les chaises en plastique. Au contraire de l’abeille, la piqure de la guêpe peut être multiple car l’insecte possède un dard rétractile lisse qu’elle peut retirer facilement. Elle a donc la capacité de piquer plusieurs fois et d’injecter une grosse quantité de venin. Il peut être très dangereux de se faire piquer, surtout si l’on est allergique. Ces piqures peuvent entrainer des œdèmes respiratoires ainsi que des chocs anaphylactiques pouvant entrainer la mort.
Le frelon asiatique a été observé pour la première fois en France en 2004 dans le département du Lot-et-Garonne. Il aurait ainsi probablement été importé depuis la Chine par le biais d’un conteneur transportant des poteries locales. Il ne lui a fallu ensuite que quelques années pour coloniser le territoire. Cette espèce possède en effet une capacité de reproduction très rapide, et ne connaît que peu de prédateurs en Europe. Certains oiseaux, comme le guêpier d’Europe ou la mésange charbonnière, demeurent des chasseurs actifs de larves ou d’insectes, mais uniquement pendant l’hiver ou lorsqu’ils les rencontrent en vol. Seule la bondrée apivore (Pernis apivorus) est capable de s’attaquer à un nid de frelons asiatiques avec des adultes à l’intérieur. Ce rapace migrateur est cependant trop rare sur le continent pour avoir un effet remarquable sur le développement du frelon asiatique.
Il s’agirait de piéger les frelons asiatiques afin de ralentir leur prolifération, et donc d’éviter les conséquences de l’expansion grandissante de ce nuisible. Si la théorie est simple, la pratique l’est beaucoup moins. Le Musée National d’Histoire Naturelle a ainsi récemment publié une mise en garde limpide : « Le piégeage du frelon asiatique est déconseillé en dehors d’un cadre scientifique. » Cette déclaration fait suite aux nombreux tutoriels de pièges artisanaux qui fleurissent chaque année au début du printemps. Les différentes études menées concordent bien souvent vers la même conclusion : ces pièges capturent malheureusement un trop grand nombre d’espèces innocentes (abeilles, sauterelles, papillons de nuit, mouches, sauterelles, etc.), jusqu’à 99% ! Même si ces dernières parviennent parfois à s’échapper, les conséquences seraient ensuite également importantes sur leur rythme biologique ou sur leur fertilité. Les pièges impacteraient alors de façon négative les populations d’insectes, ainsi que le bon fonctionnement des écosystèmes, et devraient être uniquement réservés en cas d’attaque de frelon sur les ruches.
Il est néanmoins possible, en optant pour un piégeage sélectif et raisonné, de limiter les risques d’erreur et de viser tout particulièrement les frelons asiatiques.